PETITES CHRONIQUES DU CLIMAT À ST-SIGISMOND
par Jean-Marc Reboul
L'année 2020 fut la plus chaude depuis le début des relevés. 2021 ne détiendra pas ce record, mais a été marquée par des épisodes météorologiques mémorables : pluies abondantes en hiver, poussières du Sahara, gelées tardives en avril, pluies diluviennes en été...
De l’année 2021, nous retiendrons les crues de janvier/février sur le Centre-Ouest et le Sud-Est ainsi que celles de décembre sur le Pays basque et l’enneigement record de ce début de saison dans les Pyrénées.
Nous retiendrons les nombreux épisodes de poussières désertiques venant du Sahara.
Nous retiendrons les épisodes chauds de février et mars ne laissant aucune chance à la végétation lorsque de fortes gelées furent observées début avril.
Nous retiendrons effectivement cet été assez maussade qui met un terme à six étés consécutifs très chauds, voire exceptionnellement chauds. https://meteofrance.com
Le mois de février fut très doux, le plus doux jamais observé depuis le début de mes mesures, avec les moyennes suivantes : 1°2 en mini, 8°4 en maxi, soit une moyenne mensuelle de 4°8.
Et un presque record, 17°2 le 24 février, frôlant celui du 20 février 1998 (17°9).
En décembre, nouveau record de douceur, avec 18°1 le 31.
Avril et mai furent froids, notamment mai, 2ème mois le plus froid que j’ai pu observer.
Après deux mois de mars et avril assez secs, mai sera le début d’une longue période de trois mois exceptionnellement pluvieuse : 256,4 + 192,8 + 319,6 = 768,8 mm !
Janvier 2021, 265 mm d’eau, décembre 2021, 268 mm.
Elle n’a pas manqué : 113 cm en janvier, 11 cm en février, 65 cm en mars, 17 cm en avril, puis 40 cm en novembre et 81 cm en décembre, soit un total cumulé de 3 m 27.
En février, de la poussière du Sahara a été transportée vers les Alpes du nord, le Jura et la Suisse en deux vagues, ce qui a provoqué une opacité massive de l'atmosphère, en particulier lors du premier épisode du 6 février. Lors du deuxième épisode, du 22 au 25 février, l'opacité de l'atmosphère a également été bien visible, mais nettement moins que lors du premier épisode.
Un peu de grêle en mars, avril, mai, cependant c’est le mois de juin en particulier qui a été marqué par plusieurs chutes de grêle dévastatrices dans certains secteurs, avec des grêlons de 4 à 5 cm, ce qui est très rare.
Tout de même 96 jours où le thermomètre est descendu en dessous de 0° (ne serait-ce que 3 minutes le 3 mai!). L’année 2021 a totalisé 86 884 minutes de gel, soit une durée totale de 60,4 jours.
